4000 ! Notre pétition de protestation contre les coupes rases dans les îles de Bonny-sur-Loire vient d’atteindre, et même dépasser 4000 signatures. C’est énorme et inattendu.

Premièrement, nous souhaitons remercier très chaleureusement tous et toutes les signataires. Merci aussi à l’équipe de Greenvoice pour son soutien. Nous vous informons également que cette mobilisation ne passe pas inaperçue et qu’elle a eu des effets, même si, vous l’aviez bien compris en signant, il n’a pas été possible de stopper le massacre de cette magnifique forêt alluviale et de ce paysage enchanteur, détruit à jamais.

Nous allons maintenant clore cette pétition, et l’envoyer aux destinataires prévus. Grâce à elle nous poursuivrons cette lutte de fond contre les coupes rases. Il est en effet évident que dans le contexte du changement climatique global, de l’érosion très rapide de la biodiversité et des atteintes nombreuses à nos milieux de vie et paysages, que ces pratiques doivent absolument cesser. D’autant plus qu’il existe des alternatives, car on ne peut pas se priver de l’usage du bois comme matériau très utile. L’ONG Canopée Forêts vivantes a ainsi publié un fort intéressant rapport sur ces alternatives à cette adresse : https://www.canopee.ong/publications/quelles-alternatives-a-la-coupe-rase-dans-les-peuplements-pauvres/
De même, pour l’Office National des Forêts, la coupe rase doit être considérée comme un « dernier recours » (https://www.onf.fr/onf/+/7f5::la-coupe-rase-une-decision-de-dernier-recours.html).

Après plusieurs semaines de luttes, de discussions et de réflexions à partir du cas de cette coupe rase à Bonny-sur-Loire, plusieurs points nous semblent essentiels à comprendre pour avancer :

  • Le droit, l’administration et les pratiques de gestion sont très en retard sur les exigences écologiques et sur l’avancée des préoccupations citoyennes en matière d’écologie. Quant à la démocratie locale, on a pu constater que la plupart des élus étaient incapables de s’appuyer sur l’intelligence collective, sur la connaissance du territoire par les habitants et leurs attachements au paysage et à leurs milieux de vie, ainsi que sur l’avis des scientifiques.
  • Les mesures de protection et le droit de l’environnement (dans notre cas il s’agit de Natura 2000, du classement en Znieff 2, des dates d’autorisation des coupes, etc.) ne sont ni efficaces, ni respectées dans les faits : beaucoup de systèmes dérogatoires et des interprétations laxistes des textes font que même des habitats d’espèces protégées peuvent être détruits impunément.
  • Certains des organismes ou associations de protection de l’environnement ne jouent pas leur rôle sans doute en raison de leur assujettissement aux subventions publiques. A Bonny-sur-Loire, ni l’OFB ni le Conservatoire d’Espaces Naturels Centre Val de Loire ne se sont mobilisés contre ces coupes rases. Au contraire, ils se rangent derrière les élus locaux et les propriétaires.
  • En revanche, nous avons bénéficié de nombreux soutiens. Tout d’abord, il y a eu l’engagement des premiers signataires de la pétition, des scientifiques de renom national : Pierre-Henri Gouyon, Joseph Garrigue et Jacques Tassin. Puis, de nombreuses manifestations de solidarité de la part de collectifs en lutte (comme B.I.R.D en Puisaye), des milieux associatifs et de certains élus et députés. Nous sommes par exemple invités à l’Arboretum des Barres à Nogent-sur-Vernisson, le 19 septembre prochain. Par ailleurs, notre lutte a intéressé des réseaux de lutte, d’expertise et de plaidoyer qui agissent à l’échelon national, comme le GNSA (Groupe National de Sauvegarde des Arbres) et l’ONG Canopée Forêt vivante qui est venu nous rencontrer et visiter le site de la coupe rase. Enfin, la presse locale et régionale s’est aussi intéressée au cas des coupes rases à Bonny-sur-Loire. Vous trouverez un article à ce sujet à cette adresse : https://bureau122.fr/2025/09/08/bureau-122-et-les-coupes-rases-a-bonny-sur-loire-dans-la-presse/
  • Les choses changent, lentement mais avec des engagements notables. Ainsi en île de France des maires et des députés viennent de s’engager à ne plus effectuer de coupe rase dans les forêts domaniales (notamment à Montmorency, en Nouvelle Aquitaine, etc.), de même que 32 députés et sénateurs soutiennent le « Plaidoyer pour la sauvegarde des forêts publiques d’île de France » (https://www.sauvegardeforets-idf.org/plaidoyer-pour-les-forets-d-ile-de-france).

Tous ces éléments nous encouragent à poursuivre notre action, car il est évident que la lutte paye !

L’association Bureau 122 a donc du pain sur la planche. Pour gagner en légitimité et peser régionalement auprès des pouvoirs publics, et les inciter à améliorer leur prise en compte de l’écologie, nous avons besoin de nouveaux et nouvelles adhérent·es. Nous invitons donc celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs d’écologie, d’émancipation et de lutte que porte notre association à adhérer à Bureau 122. Que vous habitiez dans le Loiret ou non, vous pouvez nous soutenir en devenant membres de notre association.

Nous acceptons deux types d’adhésion :

  • Les « membres actifs », qui payent 10 euros par an pour soutenir les actions de Bureau 122. Les membres actifs ont accès gratuitement à tous nos évènements et reçoivent nos informations.
  • Les « membres sympathisants », qui adhèrent gratuitement, par exemple parce qu’ils ou elles ne peuvent pas s’engager, ou habitent trop loin, ou pour toute autre raison, mais qui souhaitent quand même apporter leur soutien à Bureau 122 et recevoir nos informations.

Pour adhérer, c’est simple, il suffit d’aller à cette page de notre site où vous trouverez un formulaire d’adhésion avec paiement sécurisé en ligne (qui sert également pour l’adhésion gratuite des sympathisant·es) : https://bureau122.fr/lassociation-bureau-122-ecologie-sociale-cultures-et-solidarites/adherer/

Encore une fois, merci à toutes et tous, et nous espérons vous rencontrer très bientôt !

 

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