Recueil patrimonial de récits, images et objets auprès d’habitants et d’institutions

Nous pensons ouvrir un « Bureau des imaginaires et des mémoires », d’inspiration écomuséale. Ce bureau collecterait des récits et documents qui seraient ensuite présentés sous forme d’exposition à la population et aux visiteurs après analyse et mise en forme. Il existe des travaux sociologiques sur les mémoires des inondations, notamment depuis la Loi Bachelot de 2003 qui impose aux communes d’apposer des repères de crues afin de développer une culture du risque. Ces indicateurs semblent cependant peu à même d’imposer une véritable culture du risque[1]. Raviver cette mémoire par des récits nous paraîtrait plus pertinent.

Nous souhaitons nous impliquer dans un recueil et dans la restitution de mémoires de ce type en nous inspirant par exemple d’une expérience menée il y a quelques années dans un village par un vidéaste dans le cadre d’une de ses résidences artistiques : il installait un petit dispositif d’enregistrement audio et de captation vidéo dans une salle, après avoir informé les habitants par voie d’affiches, et il recueillait alors auprès des témoins volontaires des récits, anecdotes, images et documents divers pour en tirer un matériau à intégrer dans une projection vidéo réalisée dans le village.

[1] Alexis Metzger, Franck David, Philippe Valette, Sylvain Rode, Brice Martin, Jérémy Desarthe et Jamie Linton, « Entretenir la mémoire des inondations via les repères de crue ? », Développement durable et territoires [En ligne], Vol. 9, n°3 | Novembre 2018, mis en ligne le 13 novembre 2018, consulté le 26 mai 2021. URL : http://journals.openedition.org/developpementdurable/12937