Environnement

Projet de centrale agrivoltaïque à Bonny-sur-Loire : la réponse de Bureau 122 à l’enquête publique

La société Centrale de Production d’Energies Renouvelables (SASU CPENR) de Bonny-sur-Loire, une filiale de la société allemande AboWind, a déposé une demande de permis de construire (PC) pour l’implantation d’une centrale solaire photovoltaïque au sol de 48 ha sur la commune de BONNY-SUR-LOIRE, au lieu-dit “Plaine de la Borde”, sur un ensemble de parcelles agricoles.

Une enquête publique a donc été mise en place par la préfecture qui se clôture le 22 mars 2024.

Bureau 122 a décidé de produire un avis sur ce projet, qui prend la forme d’un court mémoire d’une dizaine de page que nous avons envoyé au Commissaire enquêteur et que nous mettons à disposition des lecteurs et lectrices, au format pdf.

Télécharger l’avis de Bureau 122

Voici son sommaire :

Préambule.

  1. La procédure d’enquête publique comme fabrique du consentement.
  2. L’énergie solaire et l’agrivoltaïsme ne sont pas écologiquement soutenables indépendamment du modèle de développement qui leur est associé.
  3. Les points aveugles du développement industriel de centrales photovoltaïques au sol

Questions, remarques et critiques à propos de l’étude d’impact.

  1. Un projet dont on ne sait pas s’il a été précédé par une étude de marché et un comparatif technique
  2. Aucune justification du choix du site et une réponse critique à l’égard de l’ADEME.
  3. Un Bilan carbone peu précis en raison d’un flou sur la provenance des panneaux.
  4. Quelle compatibilité du projet avec la directive « Loi sur l’eau » ?
  5. Questions sur les terres agricoles utilisées et leur destination.
  6. Questions et remarques à propos du projet agrivoltaïque, de sa viabilité et des terres agricoles qu’il va remplacer.
  7. Quels effets du projet en termes de biodiversité ?
  8. Quel impact paysager ?

Conclusion.

Références bibliographiques.

Et voici sa conclusion :

Ce projet de centrale agrivoltaïque au sol s’inscrit dans une logique qui n’est pas particulièrement écologique dans la mesure où il ne s’appuie sur aucune concertation, et aussi parce qu’il correspond à une démarche productiviste qui ne tient pas compte de solutions alternatives, notamment des espaces industriels (bâtiments, friches industrielles, parkings) qui permettraient d’indexer la production d’énergie sur les besoins locaux.

Par ailleurs, ce projet va faire disparaître des terres agricoles pour les remplacer par un élevage ovin sans qu’ait été démontrée la viabilité d’un tel projet à long terme.

D’autre part, ce projet ne contribuera pas au soutien d’une filière nationale de production photovoltaïque, ni à l’indépendance énergétique du territoire, ni à une sobriété en termes de bilan carbone puisqu’il s’appuie sur une société allemande qui utilise des panneaux importés de Chine.

Ensuite, l’impact paysager du projet semble considérable et n’est évalué que sur la base de catégories formelles posées a priori, et interprétées par un seul paysagiste, sans tenir compte de dimensions sensibles ni d’une perception sociologique centrée sur les usages du territoire.

Enfin, ce projet ne convainc pas quant à l’enjeu de préservation de la biodiversité ordinaire, car il semble ne pas avoir tenu compte de certaines données scientifiques sur l’impact des panneaux (effet de polarisation, microclimat sous et au-dessus des panneaux, etc.).

Si nous sommes globalement favorables aux énergies renouvelables, nous estimons que ce projet devrait être considérablement remanié et faire l’objet d’une concertation avec la population du territoire (Bonny-sur-Loire, ainsi que les communes environnantes).

Une réflexion sur “Projet de centrale agrivoltaïque à Bonny-sur-Loire : la réponse de Bureau 122 à l’enquête publique

  • je suis totalement d’accord avec les requêtes du bureau 122 concernant ce projet de site photovoltaÏque sur Bonny-sur-Loire! Il me semblerait beaucoup plus judicieux , au lieu d’occuper des espaces naturelles ou des terres agricoles de privilégier la ville et ces milliards de m2 de toitures notamment de locaux industriels et de logements type HLM qui pourraient être recouverts de panneaux photovoltaÏques. Sachant d’autant plus que l’énergie electrique est principalement sollicitée dans les villes, beaucoup moins de frais d’acheminement… Je ne comprends pas que cette solution qui me paraît sensée ne soit que très peu utilisée…

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