Environnement

Les conséquences du choix nucléaire : pollutions de la Loire et de la Vienne liées à l’industrie nucléaire

Faire le choix du nucléaire supposerait que les avantages et les nuisances de tous les types de productions énergétiques (depuis l’extraction jusqu’au recyclage final) soient étudiées en n’oubliant pas la sobriété, la réorganisation des besoins et modes de productions. Or, si le grand public a pris conscience, au fil du temps, d’un certain nombre de dangers liés au choix français du quasiment « tout-nucléaire », il en est d’autres qui sont largement méconnus.

Nul n’ignore maintenant le risque accidentel et ses conséquences sanitaires et environnementales (catastrophes de Tchernobyl, de Fukushima, et la contamination des territoires entraînant évacuation, pollutions durables, conséquences désastreuses sur la santé des populations etc.). Certains accidents nucléaires restant moins connus (Three Miles Island, Mayak, St-Laurent-des-Eaux, etc.). La plupart de nos concitoyen-ne-s ont également entendu parler des problèmes liés aux déchets radioactifs, certains dangereux encore pendant des centaines, milliers, voire millions d’années et pour lesquels aucune solution viable et sûre n’a encore été trouvée.

Les dysfonctionnements et incidents liés au fonctionnement des réacteurs et à leur vieillissement font régulièrement surface dans les colonnes de certains médias, jusqu’à inquiéter quant à des possibilités de coupure d’approvisionnement électrique l’hiver prochain au vu des nombreux réacteurs à l’arrêt[1]. Il y en France en 2022 19 réacteurs nucléaires dont 14 en fonctionnement, et 5 à l’arrêt (à St-Laurent et Chinon, non encore démantelés).

Enfin, les coûts exorbitants liés à la construction et l’entretien du parc nucléaire français (numéro un mondial en nombre de réacteurs par habitant), contribuant notamment à l’endettement d’EDF font aussi, bien souvent, la une.

Mais il est un domaine que les Françaises et les Français ignorent la plupart du temps : le fait que les centrales nucléaires rejettent continuellement et en quantités importantes des éléments radioactifs et des produits chimiques dans l’air ainsi que dans les fleuves, rivières et mers qui permettent leur refroidissement (tout en les réchauffant !).

 

Les sources de pollution liées au nucléaire sur la Loire et son bassin-versant 

Un collectif, « Loire Vienne Zéro nucléaire », s’est constitué en 2016, le long de la Loire et ses affluents, fort de maintenant 15 groupes s’égrenant du département de la Loire jusqu’au pays nantais. Il enquête, informe, mobilise autour des conséquences du choix nucléaire sur son territoire : le bassin-versant du fleuve.

Une partie de son activité s’est organisée autour des rejets de cette industrie dans le fleuve et ses affluents.

Implantation des groupes du collectif, auxquels ajouter désormais Sortir Du Nucléaire 53 en Mayenne et Collectif Bois Noirs en Loire

 

1. Pollutions radioactives

La carte ci-dessous rend compte des diverses installations nucléaires sur le bassin-versant de la Loire (le fleuve et l’ensemble de ses affluents et sous-affluents).

Installations nucléaires sur le bassin-versant de la Loire
Anciennes mines d’uranium 

Dès 1946, la France a prospecté puis mis en service plus de 200 sites miniers, la dernière mine ayant fermé en 2001. Elles ont été, depuis, plus ou moins bien sécurisées. Une bonne partie d’entre elles se situent à proximité de sous-affluents de la Loire (dans le Puy-de-Dôme, la Loire, la Creuse, la Haute-Vienne, etc.).

Dans l’estuaire de la Loire, l’étude Pollusol (février 2021)[2] a mis en évidence une pollution à l’uranium liée  aux sites de Gétigné, près de Clisson, ou de la Commanderie, à Treize-Vents, tous deux situés au sud de l’agglomération nantaise. Si les acteurs du nucléaire parlent de « radioactivité naturelle renforcée » pour qualifier les mesures d’uranium dans la zone, les scientifiques de Pollusol vont un peu plus loin : « On s’est intéressé au transfert d’uranium dans le réseau hydrographique et dans les sols agricoles alentour, précise Thierry Lebeau. Force est de constater qu’on n’est plus sur du “bruit de fond” géologique, les concentrations sont plus importantes que cela. »

En amont de l’estuaire, la contamination radioactive continue aussi d’exister. Un exemple, celui de la Besbre, sous-affluent de la Loire dans le département de la Loire : la CRIIRAD a relevé des contaminations en radium sur des mousses aquatiques et des poissons[3]

Accidents nucléaires de St-Laurent-des-Eaux 

Les pollutions radioactives ont donc actuellement essentiellement deux sources : les anciennes mines d’uranium et les réacteurs nucléaires (en fonctionnement ou pas). Il faut aussi évoquer la présence de plutonium dans les sédiments, liée aux relargages en Loire en aval de St-Laurent-des-Eaux (41)[4] lors des accidents de fusion partielle du cœur en 1969 et 1980[5]. Des traces de plutonium correspondant aux dates d’accidents ont été retrouvés par carottage dans des sédiments à Montjean-sur-Loire entre Angers et Nantes (étude conjointe Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et université de Tours).

Lors de ces 2 accidents (classés niveau 4 sur 7), les populations riveraines (pêcheurs, consommateurs d’eau, etc.) n’ont pas vraiment été informés des rejets de plutonium, pourtant hautement radiotoxique.

Atteintes environnementales liées au fonctionnement des réacteurs nucléaires 

Les réacteurs nucléaires rejettent dans l’atmosphère et dans l’eau 3 types de radio-éléments : des iodes radioactifs, du carbone 14, et – de loin le plus abondant – du tritium. Le tritium est relativement rare à l’état naturel, mais est émis dans l’environnement par l’industrie nucléaire. C’est un petit atome d’hydrogène radioactif, à rayonnement bêta de faible énergie que rien ne peut filtrer. Les 5 centrales du bassin-versant en rejettent massivement. Rien qu’en 2020, c’est 213 000 milliards de Becquerel (1 Bq= 1 désintégration de noyau par seconde, s’accompagnant d’un rayonnement), qui ont été rejetés dans la Loire. La demi-vie du tritium est d’un peu plus de 12 ans : la moitié de la quantité déversée disparaît au bout de ce laps de temps. Le tritium est déversé en Loire depuis plus de 40 ans ! Le public est exposé lors de l’ingestion d’eau tritiée (un atome de tritium se combine à 2 autres atomes pour faire une molécule d’eau) ou de tritium organiquement lié (résultat de l’assimilation de l’eau tritiée par les végétaux, etc.). Les effets de cette ingestion sont difficiles à mettre en évidence mais si le tritium ingéré est proche du noyau d’une cellule, il peut avoir des effets mutagènes ou cancérigènes.

L’étude Pollusol[6] – rendue publique en 2021 –  a mis  en évidence dans l’estuaire la présence de tritium (hydrogène radioactif) « rejeté en toute légalité dans les eaux de la Loire par les cinq centrales nucléaires qui la bordent (Belleville, Dampierre, St-Laurent-des-Eaux et Chinon) ou bordent ses affluents (la Vienne pour Civaux), il se retrouve jusque dans les sédiments de l’estuaire qui enregistrent fidèlement tous les largages des centrales. Les chercheurs pointent également une accumulation de ce radioélément toxique dans les végétaux, du fait de la facilité avec laquelle il se lie à la matière organique, qu’elle soit morte (comme l’humus) ou vivante. »

Le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire a mis sur pied, en collaboration avec l’ACRO (Association de contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) un réseau de préleveurs citoyens. Ceux-ci prélèvent tous les 3 mois de l’eau de Loire et de Vienne en amont et aval des sites nucléaires et une fois par an des sédiments et végétaux aquatiques. L’eau de boisson est également prélevée mensuellement à Saumur (captage en Loire) et à Chatellerault (captage en Vienne).

Les résultats des analyses faites par le laboratoire agréé de l’ACRO de 2019 à 2021 étudient la présence de tritium et sont présentés dans un document synthétique[7] sur le site de l’association.

Cette surveillance a permis de mettre un certain nombre de points en évidence et de poser de nombreuses questions au sein des CLI (Commissions Locales d’Information de chaque centrale).

  • EDF refuse fermement de divulguer à quelle date elle va réaliser ses rejets : malgré nos demandes réitérées au sein de plusieurs CLI, EDF maintient toujours l’opacité sur les jours où elle opère ses rejets et ne communique sur ceux-ci (pour celles et ceux qui épluchent les sites internet des centrales) qu’a posteriori. Les prélèvements citoyens se font donc en aveugle.
  • Il y a effectivement cumul au fil de l’eau : pas de tritium relevé en amont de la première centrale mais la plupart du temps du tritium en amont des suivantes. Voici deux exemples : nos mesures à Belleville (Cher), 1ère centrale au fil de l’eau : pas de tritium décelé en amont ; et nos mesures à Dampierre (Loiret) : présence de tritium en amont de la centrale et, bien sûr, encore plus de tritium en aval.

  • Présence d’activité tritium dans l’eau potable en aval de Chinon, la dernière sur la Loire et de Civaux (mesures faites à Saumur et à Chatellerault).

Voici des exemples de mesure sur les Eaux Destinées à la Consommation Humaine (EDCH à Chatellerault) :

On note la présence régulière de tritium dans l’eau du robinet, de même que dans bon nombre d’autres communes de France comme le met en évidence une étude de l’ACRO à partir des relevés faits par les Agences Régionales de Santé en 2016[8].

  • Mesure exceptionnelle de 310 Bq/l à Saumur en janvier 2019 alors que seuil d’alerte est à 100 Bq/l. En vertu d’une directive européenne, ce résultat a obligé l’IRSN à lancer une étude d’envergure entre ce point et la centrale de Chinon[9]. Cette étude a exploité plus de 1000 mesures de la concentration en tritium dans la Loire, mesures acquises sur une période de cinq mois avec des conditions de rejet et environnementales variées (débit, température, etc.). Elle a confirmé des intuitions du réseau de préleveurs qui note (p. 186 du rapport) :

Les rejets ne se diluent pas dans la supposée « zone de mélange » qui devrait, en théorie être de 5 à 6 km après le lieu du rejet. Il s’avère que, dans certaines conditions, à 20 km, le mélange homogène n’a toujours pas eu lieu !

Les limites de concentrations volumiques accordées par les ARPE (Autorisations de Rejets et de Prélèvements dans l’Environnement) et publiées sur les sites internet sont des moyennes qui autorisent des pics momentanés importants qui, eux, n’apparaissent jamais… mais qui affectent immanquablement l’environnement aquatique !

La station de mesure qu’utilise EDF et IRSN est située de telle manière (rive gauche, peu après les confluences avec Indre et Cher) qu’elle ne mesure la concentration en tritium que lorsque le débit de la Loire est inférieur à 100 m³/seconde, soit seulement quelques jours par an !

Les mesures du collectif de préleveurs permettent donc une lecture critique des notions de concentration, de moyenne et de normes, notions sur lesquelles sont basées les autorisations de rejet, qui sont, de fait, des autorisations à polluer. Le mot « pollution » n’étant jamais mentionné au cours du rapport de 200 pages de l’IRSN !

Les exploitants ne s’intéressent qu’à ce qui se passe dans « leur » centrale sans prendre en compte le cumul des rejets au fil de l’eau. Les calculs qui autorisent les rejets sont des calculs « théoriques », qui ne prennent pas en compte la réalité du fleuve (exemple : les eaux de ses affluents, Cher, Indre, Vienne ne se mélangent pas « harmonieusement » car les températures sont différentes).

Cet ensemble de constats ouvre la possibilité de recours juridiques : bien que les contours des autorisations et surtout les limites attaquables juridiquement soient assez flous, si nos mesures dépassent ce qui est permis, des recours s’imposent et permettent de médiatiser les problèmes.

 

2. Pollutions chimiques

Encore plus méconnus que les rejets radioactifs sont les rejets chimiques. Nos associations ont demandé aux 5 centrales l’envoi de leur rapport environnemental intégral pour 2020. Un gros travail de lecture et d’extraction des données nous a permis de recenser les matières chimiques rejetées ainsi que leurs quantités. Le résultat est publié sous forme de tableaux[10].

Rien qu’en 2020, les 5 Centres Nucléaires de Production Electrique ont déversé en Loire près de 6000 tonnes de diverses substances chimiques (soit l’équivalent de 300 camions citernes de 20 000 litres par an)[11].

La plus grosse part des rejets sont les sulfates : 4749 tonnes, ensuite les chlorures 434 tonnes,  le sodium 337 tonnes, les nitrates 271 tonnes,  Acide borique 30 tonnes, Cuivre 22 tonnes, Zinc 8 tonnes, Azote total, Nitrites, Chlore libre ou CRT ou Chlore Résiduel Total, Ammonium, Phosphates, Morpholine, Organo-halogénés ou AOX (issus traitement biocide), Détergents, Métaux : Aluminium/ Chrome/ Fer/ Manganèse/ Nickel/ Plomb, ainsi que Lithine, Éthanolamine, Hydrazine, THM ou Trihalométhanes dont le chloroforme).

À ce jour, d’autres substances ne sont pas encore soumises à des limites ou contrôles. Le rejet de chlorates n’est, par exemple, pas encadré par la réglementation.
Concernant le cuivre en particulier, à Belleville, en 2020, c’est 13,5 tonnes de cuivre qui ont été déversées dans le fleuve (et ça dure depuis plus de 30 ans !). Il provient de l’usure du tubage des condenseurs qui sont faits en laiton. Pour diminuer ces rejets, EDF les remplacera dans une dizaine d’années par des tubes en inox[12], doublés d’un traitement à la monochloramine (mélange d’ammoniac et d’eau de javel)… qui produira de nouvelles substances à rejeter ! En effet, le laiton réduisait la prolifération des légionnelles, ce que ne fera pas l’inox !

Concernant le cuivre, l’étude Pollusol note : « Un autre polluant pose aujourd’hui question aux scientifiques : le cuivre, dont la concentration a doublé en trente ans dans ces mêmes échantillons d’huîtres. Or cet oligoélément, indispensable à la vie, est à fortes doses un antiseptique extrêmement puissant et devient toxique pour les êtres vivants. L’origine du cuivre retrouvé dans l’estuaire reste toutefois encore incertaine. »

Enfin, se pose la question, bien identifiée par cette équipe de chercheurs : « Même si elles sont peu élevées, ces concentrations peuvent être problématiques pour l’environnement comme pour la santé humaine. On est sur de la toxicité chronique, avec un effet cumulatif dans le temps et une possible combinaison de polluants. »

 

3. Rejets thermiques

Une centrale nucléaire ne peut transformer en électricité que le tiers de l’énergie fournie par son combustible : les deux autres tiers sont des calories qui doivent être dissipées en pure perte dans l’eau des fleuves et l’air par la vapeur des tours aéroréfrigérantes.

De source ASN : « Les centrales nucléaires sont à l’origine de rejets thermiques dans les cours d’eau ou dans la mer, soit de manière directe pour les centrales fonctionnant en circuit dit “ouvert”, soit après refroidissement par passage dans des aéroréfrigérants permettant une évacuation partielle des calories dans l’atmosphère. Les rejets thermiques des centrales conduisent à une élévation de la température entre l’amont et l’aval du rejet de quelques dixièmes de degrés à plusieurs degrés. Ces rejets sont réglementés. »[13]

Mais les choses sont loin d’être si simples ! Pour calculer la température de ses rejets, chaque centrale fait des mesures « moyennes » horaires puis une mesure « moyenne » journalière. Cette méthode a le mérite d’effacer les pics de températures qui sont pondérés par les moments « creux ».

Si la Garonne, le Rhône et la Moselle bénéficient d’une température à ne pas dépasser (28° semble-t-il), la Loire ne s’est pas vu octroyer une limite de ce type (d’après les réponses à la question posée en CLI). Si bien que, fin juillet 2022 par exemple, quatre centrales ont dû demander des dérogations pour réchauffer plus que les limites autorisées (ce qui est en soi un scandale environnemental)[14]. Pour la Loire, il n’y a même pas de dérogation à demander !

 

Conclusion : ce que coûte le nucléaire

Les centrales en circuit fermé (comme toutes celles de la Loire) ont besoin d’eau pour leur refroidissement. Les deux tiers seront rejeté en Loire (réchauffé et, souvent, chargé en rejets chimiques ou radioactifs) et un tiers sera vaporisé à chaque seconde. Les besoins en eau des 14 réacteurs en activité sur le bassin-versant ont été en 2020 de 716 millions de m³.

A l’heure où l’eau représente un enjeu majeur, tant du point de vue de sa préservation en quantité qu’en qualité, sur la seule Loire (sans compter Civaux), les centrales nucléaires d’EDF, en 2019, ont évaporé un volume équivalant à 322 piscines olympiques de 3 m de profondeur tous les jours ! Ce calcul a été réalisé à partir du tableau 6 page 47 du rapport de l’Établissement Public Territorial de bassin – Loire[15].

Cette déperdition, combinée au bas étiage, est forcément source d’augmentation des concentrations de produits toxiques dans l’eau.

Dans le contexte de sécheresses et canicules qui vont s’aggravant avec le réchauffement climatique, peut-on se permettre de maintenir et développer une industrie qui porte atteinte à la ressource en eau, aussi bien du point de vue de sa qualité (pollutions diverses) que de sa quantité ? Cet aspect doit s’intégrer dans une réflexion globale prenant également en compte tous les autres aspects de ce que « coûte » le nucléaire, d’un point de vue environnemental, technique et économique.

Notes :

[1]https://www.revolution-energetique.com/vers-un-blackout-electrique-en-france-lhiver-prochain/

[2]https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-nantes-une-etude-inedite-sur-la-pollution-des-sols

[3]https://www.if-saint-etienne.fr/economie/mine-duranium-des-bois-noirs-lheritage-empoisonne-de-saint-priest-la-prugne-1-2

[4]https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_NI_Rejets-plutonium-Loire_17032016.pdf

[5]https://www.lepoint.fr/societe/le-jour-ou-la-france-a-frole-le-pire-22-03-2011-1316269_23.php

[6]Étude déjà citée pour l’uranium: https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-nantes-une-etude-inedite-sur-la-pollution-des-sols

[7]https://www.acro.eu.org/wp-content/uploads/2022/03/RAPPORT220324-LoireVienne.pdf

[8]https://www.acro.eu.org/tritiumeaupotable/

[9]https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-locales/Etude-Tritium-Loire/Documents/2022-00034-Rapport-final-etude-3H-Loire.pdf

[10]https://www.sdn-berry-giennois-puisaye.fr/news/rejets-en-loire-tableaux-des-substances-rejetees-par-les-5-centrales-nucleaires-en-2020/

[11]https://www.sdn-berry-giennois-puisaye.fr/news/rejets-des-centrales-nucleaires-dans-le-fleuve-de-la-vallee-de-la-loire/

[12]https://www.francebleu.fr/infos/environnement/belleville-sur-loire-la-centrale-nucleaire-et-ses-rejets-au-coeur-d-une-enquete-publique-1640095346

[13]https://www.asn.fr/l-asn-informe/actualites/rejets-thermiques-des-centrales-nucleaires

[14]https://www.actu-environnement.com/ae/news/canicule-secheressse-ASN-autorisation-rejet-eau-plus-chaude-4-centrales-nucleaires-40042.php4

[15]https://www.eptb-loire.fr/wp-content/uploads/2021/03/EP-Loire_Etiage2019_Rapport_final.pdf

3 réflexions sur “Les conséquences du choix nucléaire : pollutions de la Loire et de la Vienne liées à l’industrie nucléaire

  • Merci pour cet article interessant. J’aimerais en comprendre l’enjeu. Le seuil de dangerosité supposé du tritium? Les normes et méthodes de relevés? La qualité d’information au grand public? L’aspect politique?

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  • Le mieux serait de poser la question à l’autrice (Catherine Fumé), mais je pense qu’elle est très occupée en ce moment. Concernant les méthodes de relevés, il y a les chiffres officiels (publiés sur les sites des centrales), ou par l’ASN (https://www.asn.fr/l-asn-controle/controle-de-l-asn/modalites-du-controle). Ce qui est intéressant avec le réseau sortir du Nucléaire et les mesures réalisées par le laboratoire ACRO, c’est qu’elles ont contribué à montrer que les modèles mathématiques sous-jacents aux méthodes de mesure officielles par EDF et les centrales ne correspondaient pas à la réalité fluviale : les modèles se basaient sur une hypothèse fausse selon laquelle la Loire aurait été un milieu homogène. On en tirait la méthode consistant à évaluer les rejets dans l’eau en se basant sur des calculs tenant compte du débit, du volume et de la vitesse de l’eau, etc., ce qui conduisait à croire que la centrale de Belleville (je crois qu’il s’agit d’elle) restait sous les normes de concentration autorisées. Sauf que la Loire n’est pas un milieu homogène, et que, par exemple, à la jonction avec un affluent, le modèle mathématique utilisé ne fonctionne plus. Et en mesurant à certains endroits, les préleveurs de sortir du nucléaire ont constaté des dépassements importants par rapport aux normes en vigueur.

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